Ma première expédition
A 38 ans je me décide de franchir un pas, celui de la réalisation de rêves de gosse, partir à l’aventure mais quelle aventure ? Le 27 Janvier 2019 j’envisage de réaliser 50 km en mer des Caraïbes, une course reliant 2 îles de Guadeloupe.
A la découverte du downwind guadeloupéen
Il s’agit d’un des plus gros downwind du monde, je m’y prépare depuis quelques mois et je m’attends à diverses difficultés mais surtout un maximum de plaisir.
Je serai assisté par le bateau de mon petit frère François, ce qui donne une dimension familiale très puissante pour ce premier défi en milieu hostile. J’ai donc du adapter ma pratique à l’océan ces derniers temps, mon terrain de jeu est entre Groix et Lorient.
En effet cette zone est très mouvementée car exposée aux vents prédominants, à la houle d’Ouest. Aussi un effet de site que l’on appelle « les courreaux » rend le plan d’eau très technique par endroits, mais c’est ce que je recherchais en revenant sur la terre de mon enfance.
L’objectif est de renforcer ma proprioception, et de mieux comprendre l’océan, le lire, faire corps avec lui, ne pas lutter mais composer, anticiper… Économiser chacun de ses gestes, éviter les chutes qui prennent énormément d’énergie, soulager au maximum les tensions dans les membres inférieurs.
La difficulté de l’adaptation au climat
Mais la seule chose que je ne peux pas travailler est ma capacité à encaisser une chaleur constante sur l’eau, et le fait d’avoir le sentiment de chercher l’air, de respirer difficilement…
L’acclimatation dès la sortie de l’avion sera importante, de grandes randonnées en altitude feront partie de la préparation, mais aussi passer du temps dur l’eau bien évidemment. Je n’ai pas d’objectif de « temps » puisque tout dépendra des conditions de vent, je souhaite tout de même ne pas passer plus de 6 heures sur l’eau…